Paysages latents

« Nous sommes les nouveaux fabricants de mares » annonce vers la fin du film le paysagiste Jacques Coulon, mi-serieux, mi-amusé. Il résume ainsi un propos qui se construit tout au long du récit. Comment sortir du décor, comment retrouver une forme qui soit ancrée dans le mode de production, à l’instar de la fabrication de la campagne traditionnelle ? Le chantier de parc urbain de la Croix Bonnet à Bois d’Arcy, en île-de-France, offre à Jacques Coulon et Linda Leblanc l’opportunité de mettre en œuvre leur réflexion.

Mais la forme se nourrit aussi du souvenir de lieux aimés, et prendre pied sur un vaste territoire pour le remodeler est une science qui s’ancre dans les leçons du Land Art, ce mouvement artistique né à la fin des années soixante. Dès lors, comment produire un effet de nature à partir de la géométrie ?